LE Lexique du Théatre
ActeDivision externe de la pièce en parties d'importance sensiblement égale, en fonction du déroulement de l'action. .
Acte de langageUnité de parole définie dans sa capacité d'influencer ou d'orienter l'agir. L'énoncé est : locutoire en ce qu'il est une prise de parole, production d'une séquence verbale sonore et organisée; illocutoire quand il établit ses conditions de réception et influence les relations entre participants; perlocutoire quand il indique l'effet recherché. On peut le qualifier, dans l'un ou l'autre cas, comme : représentatif ou constatif (soit expositif, soit verdictif); impératif ou directif; promissif; expressif; décisif ou déclaratif. David et Lavoie 1995, vol. II, p. 84; Maingueneau 1996, p. 10.
AllitérationRépétition, dans une suite de mots (ex. : dans un vers), d'une ou de plusieurs consonnes initiales ou intérieures.
ApartéMot ou parole que l'acteur dit à part soi (et que le spectateur seul est censé entendre).
ArgumentRésumé de l'histoire que la pièce met en scène. On parle également d'un argument de ballet
BienséanceConformité aux conventions littéraires, artistiques et morales d'une époque ou d'un public. Une des règles du classicisme : les moeurs du héros doivent être acceptables et les faits historiques vraisemblables; la réalité ne doit pas paraître sous des aspects vulgaires ou quotidiens; la sexualité, la violence et la mort sont refoulées hors scène.
CaractèreTrait propre à une personne qui permet de la distinguer des autres. Ensemble des traits physiques, psychologiques et moraux d'un personnage. Personne ou personnage considéré dans son individualité, son originalité, ses qualités morales. Les caractères constituent, selon Aristote, un des six éléments de la tragédie, avec le chant, l'élocution, la fable, la pensée et le spectacle. Pavis 1987, p. 63-64; Robert 1991.
ComédieAction scénique qui provoque le rire par la situation des personnages ou par la description des moeurs et des caractères, et dont le dénouement est heureux. Une comédie de Molière, Tartuffe, fut en Nouvelle-France l'objet d'une mise en scène dont la présentation au public fut empêchée par une intervention épiscopale en 1694; une autre, Le Misanthrope, fut traduite en anglais et montée par le gouverneur huguenot Paul Mascarène à Port-Royal en 1743.
Comédie musicaleComédie où l'intrigue, peu resserrée, sert de prétexte à une suite de chansons et de danses. La plus célèbre dont la musique ait été composée par un Québécois, Galt MacDermot, est Hair, créée en 1967.
Commedia dell'ArteGenre de comédie dans laquelle, le scénario - ou canevas - étant seul réglé, les acteurs improvisaient. Voir arlequinade et pantalonnade.
DécorArrangement de la scène en vue de donner aux spectateurs un référent spatial. On a aujourd'hui tendance à restreindre ce mot pour désigner un aménagement constitué de panneaux peints et de quelques objets, et à recourir à scénographie pour désigner le décor construit.
DénouementVoir noeud.
DialogueEntretien entre deux personnes. Ensemble des paroles qu'échangent les personnages d'une pièce de théâtre. Robert 1991.
DidascalieInstruction du didascale à ses interprètes. Ne se dit plus que des indications scéniques données hors texte, séparément des répliques. Voir indication scénique.
Écriture dramatiqueStructure littéraire reposant sur quelques principes dramaturgiques : séparation des rôles, dialogues, tension dramatique, action des personnages.
Écriture scéniqueFaçon d'utiliser l'appareil théâtral pour mettre en scène les personnages, le lieu et l'action qui s'y déroule.
Édition critiqueÉtablissement d'un texte définitif, établi d'après examen des manuscrits et des éditions autorisées du vivant de l'auteur, avec variantes et commentaires à l'appui. Voir philologie.
Espace dramatiqueConstruction imaginaire, par le lecteur et même le spectateur, de la structure spatiale du drame.
Espace scéniqueEspace proposé sur scène par le scénographe et ses collaborateurs.
ExpositionInformations fournies dès les premières scènes pour permettre que la situation soit évaluée et l'action comprise.
FarceComédie triviale souvent caractérisée par une tromperie, et se terminant tout aussi souvent par une bastonnade.
IntrigueEnsemble des événements qui constituent le déroulement de la pièce. Suite de rebondissements, entrelacement de conflits ou d'obstacles, et moyens mis en oeuvre pour les surmonter.Pavis 1987, p. 208-209.
MétaphoreTrope par lequel on utitise un mot pour un autre. Procédé de langage qui consiste dans un transfert de sens par substitution analogique. Robert 1991; Molinié,
MonologueScène parlée, à un personnage; discours apparemment adressé à soi-même, ou à un auditoire dont on n'attend pas de réponse. Dans l'analyse du discours théâtral, il est considéré comme une une variété du dialogue (ex. : monologues d'Yvon Deschamps et de Sol.
ObjetAccessoire pouvant tenir lieu de tout décor ou même remplir une fonction actantielle. Une pièce québécoise publiée en 1924, La Lettre, féerie triste en un acte, d'Antonio Desjardins, est conçue pour un théâtre d'objets.
QuiproquoSituation de méprise qui fait prendre un personnage - ou une chose - pour un autre.
RépliqueRéponse à un discours; riposte; texte dit par un personnage au cours d'un dialogue.
ScèneTerme désignant l'espace de jeu et ses dégagements, par rapport à la salle où se tient le public. Partie, division d'un acte où il n'est prévu aucun changement de personnages. Voir acte et tableau.
NoeudEnsemble des motifs qui dérangent l'immobilité de la situation initiale et qui entament l'action; Pavis 1987, p. 263. Point culminant entre les péripéties de nouement et de dénouement.
TragédieAction scénique dont les péripéties sont mues par la fatalité et dont le dénouement est généralement funeste. La première présentée en Nouvelle-France fut Héraclius de Pierre Corneille, en 1651, du vivant de l'auteur.
ThèmeSujet, idée, proposition qu'on développe dans une oeuvre. Le thème se détaille en motifs.
EL BAKKOUCHI ASMAA
T.C.SC.2